Dialogues avec Hubert Fichte en 1975 et Bertrand Poirot-Delpech en 1982.
EXTRAIT
Vous me reprochez d’écrire en bon français? Premièrement, ce que j’avais à dire à l’ennemi, il fallait le dire dans sa langue, pas dans la langue étrangère qu’aurait été l’argot. Seul un Céline pouvait le faire. Il fallait un docteur, médecin des pauvres, pour oser écrire l’argot. Lui, il a pu changer le français bien correct de sa première thèse de médecine en un argot, avec des points de suspension, etc. Le détenu que j’étais ne pouvait pas faire ça, il fallait que je m’adresse, dans sa langue justement, au tortionnaire.