Il paraît, relu et augmenté, est réédité douze ans après sa première publication, à l’occasion de la sortie d’un second volume intitulé, en miroir, Elle paraît. L’ensemble réunit dans cette nouvelle mouture des centaines de fragments retenus par l’auteur, à l’écoute distraite et flottante d’informations qui circulent en flux.
Si ces bribes d’informations issues de domaines extrêmement variés, tels que la géographie, le sport, les arts et lettres, l’esprit, l’économie, ou encore l’agriculture, arrivent par hasard jusqu’aux oreilles de l’auteur, leur choix, leur montage construisent a posteriori un point de vue, un sentiment minutieux de l’air du temps.
EXTRAIT
Il paraît qu’à Tokyo il y a des jardins de la taille d’un cageot.
Il paraît que certains vélos récents n’ont ni rayons ni chaîne.
Il paraît que tous les poissons-clowns naissent mâles et que tous les mérous naissent femelles.
Il paraît qu’on fabriquait en Anjou du sirop de cloportes.
Il paraît que les flamants roses sont roses car ils mangent beaucoup de crevettes.
Il paraît que les bananiers se déplacent.
Il paraît que le sang des insectes est bleu, comme celui des crustacés.
Il paraît que Charlemagne ne savait pas écrire.
Il paraît que Louis XIV adorait les petits pois et les mangeait sans fourchette.
Il paraît que six femmes ont été pharaons.
Il paraît que Jésus avait quatre frères.
Il paraît que sur Terre, il y a trois fois plus de poulets que d’humains.
Il paraît que les rayures du zèbre sont blanches sur fond noir et non l’inverse.
Il paraît que les loups se déplacent à la queue leu leu.
Il paraît que sept Français sur dix somnolent dans la journée.
Il paraît qu’en France, une personne sur quatre de plus de 75 ans n’a pas plus de trois discussions par an.
Il paraît que la peau d’un éléphant pèse 600 kilos à elle seule
Il paraît que les singes ont les pieds plats.