Papier, Ciseaux, murmures. Le temps de parsemer sa poudre de perlimpinpin, de fleurir les murs de Paris de ses images, les collages de Fred Le Chevalier ont mués en icônes du Neo Street Art.
Aériens, ils courent, Ils volent, ils dansent certains, plus posés nous regardent droit dans les yeux. Ces personnages tapissent la capitale depuis plus de deux ans. À Belleville comme à Beaubourg ou à Montmartre. Des passages les plus discrets à l'exubérante toile via Facebook, ou Instagram, ses dessins-collages connaissent une notoriété fulgurante aussi bien auprès des promeneurs que de la communauté de l'art urbain. Les Parisiens n'échappent plus à ces images qui chatouillent la rétine. Tout est question de langage et par un graphisme élégant et épuré, Fred Le Chevalier a su instinctivement trouver son écriture. Ses interventions urbaines sont identifiables entre toutes.
Alter ego de papier : des cyclopes et des personnages tout droit sortis de la mythologie grecque, des enfants ou lutins masqués, couverts de bandages, d'autres à cornes Fred Le Chevalier colporte au gré des ballades ces personnages qui peuplent son intime intérieur. Mi-enfants, mi-adultes, mi-hommes mi-femmes, ils nous charment dès qu'ils croisent notre regard. On les retrouve au hasard dun passage, allures différentes mais déjà familiers, gracieux et bienveillants. Etranges et attachants. Une galerie de portraits en deux dimensions qui tangue entre quotidien prosaïque et essences chimériques. La bouche fermée, délicatement soulignée de rouge couleur baiser doù nul mot néchappe. Mais que se racontent-ils, quand ils courent en bande. Et après quoi courent ils ces jolis personnages ?