Communiste et révolutionnaire français dont la devise était: «Le devoir d’un révolutionnaire, c’est la lutte toujours, la lutte quand même, la lutte jusqu’à extinction.» Fidèle à cette devise, il fait le coup de feu en juillet 1830, encore en mai 1839, participe à la révolution de février 1848. Il peut entendre les fusillades des journées de juin enfermé dans la forteresse de Vincennes. Lors de la Commune il est en prison. Il passera d’ailleurs selon les calculs précis d’un biographe trente-trois ans, sept mois et seize jours en prison, sans compter la résidence forcée, la haute surveillance et l’exil. Il y gagnera le surnom de «L’enfermé». En 1868-69 il rédige ces Instructions pour une prise d’armes qui ne seront publiées pour la première fois qu’en 1930. Il s’agit d’un manuel de la barricade, d’un précis, un vademecum de l’insurrection. Les villes, et Paris en particulier, sont des champs de bataille. Ce programme est purement militaire et laisse entièrement de côté la question politique et sociale.