À 25 ans, Roberto Arlt publie déjà dans des revues, puis devient officiellement journaliste pour la rubrique «faits divers» d’El Mundo. C’est aussi à cette époque qu’il commence à y publier ses fameuses Eaux-fortes sous forme de feuilleton, avec cette plume affûtée qui est déjà la sienne. C’est cet Arlt-là, nouvelliste du crime et du délit, prenant les enquêtes à rebrousse-poil, dynamitant les ressorts du genre policier, que l’on peut lire à travers ce recueil de nouvelles policières qu’on dévorait aux tables des cafés portègnes entre 1937 et 1940, dans les colonnes d’El Hogar et de Mundo Argentino.
La piste des dents en or
Un crime presque parfait
La vengeance du singe
Le mystère des trois pardessus
L'incendiaire
Le bâton de la mort
Un Argentin et trois gangsters
EXTRAIT
Tony Berman fit tomber la cendre de sa cigarette sur le parquet ciré, et il poursuivit: «Les ingénieurs ont inventé le pistolet-mitrailleur; ce qui est admirable, car sans mitraillettes, attaquer une banque serait bien laborieux. Les ingénieurs ont aussi inventé la grenade à main, et c’est un don du Ciel aux hommes de bonne volonté, car elle les aide souvent à se tirer d’un mauvais pas. Que Dieu bénisse les ingénieurs!»
Ainsi parlait Tony, l’assassin à la jambe plus courte que l’autre.
MARQUE DE FABRIQUE
Couverture marquage à chaud bronze, tranches tramées orange et rouge, fac-similé pages originales El Hogar, couture fil rouge, alphabet Alejandro Lo Celso.